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Un pas important dans la recherche en génétique du cancer du poumon

Vendredi, 10 novembre 2017
Un pas important dans la recherche en génétique du cancer du poumon

Une équipe de chercheurs de l’Institut, dont fait partie les Drs Yohan Bossé, Philippe Joubert et Maxime Lamontagne, a récemment participé à la plus grande étude dans le monde sur la génétique du cancer du poumon. Cette étude a permis de franchir une nouvelle étape importante dans l’identification des facteurs génétiques qui influencent la susceptibilité de développer un cancer du poumon. Les résultats ont été publiés dans la revue Nature Genetics, la revue scientifique la plus prestigieuse dans le domaine de la génétique. 

Menée par un consortium international auquel participent plus de 130 chercheurs provenant de 24 pays, cette étude a été réalisée en regroupant le matériel génétique (l’ADN) et les données cliniques de 26 cohortes de patients collectées aux États-Unis, au Canada et dans plusieurs pays d’Europe. Au total, les caractéristiques génétiques de près de 30 000 patients atteints de cancer du poumon et de plus de 56 000 témoins ont été étudiées. En comparant plus de 10 millions de marqueurs génétiques entre ces deux groupes, les chercheurs ont ainsi pu trouver 10 nouvelles régions chromosomiques associées au cancer du poumon en plus de confirmer la présence de 8 autres déjà connues. Dans le cadre de cette recherche, la contribution unique de l’équipe de chercheurs de l’Institut a permis de cibler plus spécifiquement les gènes associés au cancer du poumon. En effet, en plus d’avoir l’ADN et les données cliniques des patients, ils ont eu accès aux tissus pulmonaires de patients opérés pour le cancer du poumon provenant de la Biobanque de l’Institut. Celle-ci renferme d’ailleurs la plus importante collection de tissus pulmonaires au monde, provenant de 4 000 patients, ce qui permet aux chercheurs de faire progresser la recherche sur le cancer du poumon et, éventuellement, de traduire ces découvertes en applications cliniques.

« Nous ne sommes pas tous égaux devant la maladie; il est donc important de comprendre les bases génétiques du cancer du poumon. Nous espérons développer d’ici quelques années des tests génétiques qui permettront d’identifier les individus à plus haut risque et ainsi être en mesure de faciliter le dépistage précoce », indique le Dr Yohan Bossé, chercheur à l’Institut et professeur au Département de médecine moléculaire de la Faculté de médecine de l’Université Laval. Dans 75 % des cas, un diagnostic tardif empêche l’équipe soignante de pratiquer des traitements curatifs. « Nous espérons également que les nouveaux gènes dévoilés par cette étude pourront mener à de nouvelles avenues de traitement », poursuit le Dr Bossé. Rappelons que le cancer du poumon est de loin la principale cause de décès par cancer dans la population canadienne. En 2017, 28 600 Canadiens recevront un diagnostic de cancer du poumon, et 21 100 en mourront.

Pour visionner le reportage de Nicole Germain, diffusé sur les ondes de Radio-Canada, cliquez ici.